Escalade dans les Calanques : les 48 heures d’incertitude…

Suite aux divers messages contradictoires qui circulaient concernant un risque d’interdiction généralisée de l’escalade dans le parc national des Calanques (PNC), en tant qu’un des principaux protagonistes, j’aimerais revenir sur les faits :

Tout s’est déroulé dans le cadre de la commission escalade du PNC, qui regroupe propriétaires, administrations et représentants des pratiquants suite à un message du PNC qui, dans le cadre du déconfinement, invite à partir du 2 juin les sportifs et donc les grimpeurs à venir pratiquer leurs activités au sein du PNC.

– Le lundi 8 juin à 15h45, le représentant du Conseil Départemental, informe les membres de la commission que suite au déconventionnement, l’escalade n’est plus autorisée sur les terrains du Conseil Départemental jusqu’à nouvel ordre.

– Le lundi 8 juin à 16h00, je fais savoir par téléphone mon mécontentement auprès du représentant du Conseil Départemental.

– Le mardi 9 juin à 12h49, le Directeur de l’Agence 13/84 de l’ONF informe à son tour les membres de la commission que suite au déconventionnement, l’escalade n’est plus autorisée sur les terrains de l’ONF jusqu’à nouvel ordre.

– A cette heure-là, ce sont les 2/3 du massif des Calanques qui ne sont théoriquement plus autorisés à la pratique de l’escalade.

– Le mercredi 10 juin à 9h16, afin d’éviter un « effet domino » sur les autres propriétaires, et après avoir sensibilisé les réseaux sociaux et les associations de défense de l’escalade dans les Calanques, le CT13 envoie un message « incisif » aux membres de la commission escalade et demande aux administrations et collectivités territoriales de ne pas rajouter de la tension à une société qui a traversé une crise sociale et une crise sanitaire.

– Le mercredi 10 juin en fin de matinée, suite à un entretien téléphonique avec le Conseil Départemental, une solution est envisagée par un classement des voies d’escalade en Terrain d’Aventure (TA) sur le territoire du PNC ; même si ce n’est qu’un « pis-aller juridique », cela permet une porte de sortie à ce début de crise.

– Le mercredi 10 juin en fin d’après-midi, le représentant du Conseil Départemental, informe les membres de la commission qu’il autorise à nouveau la pratique de l’escalade sur ces terrains dans le cadre d’un classement en TA.

– Dans la foulée, le CT13 accepte cette proposition de classement, et sollicite le Directeur de l’ONF pour revoir sa position.

– Le jeudi 11 juin à 15h31, le Directeur de l’ONF informe à son tour les membres de la commission qu’il est en phase avec le nouveau positionnement du Conseil Départemental et que les forêts domaniales sont à nouveau autorisées aux grimpeurs.

– On peut regretter les différentes communications contradictoires apparues sur les réseaux sociaux ou autres, qui auraient pu être contreproductives dans la résolution provisoire de cette problématique liée au déconventionnement et à la responsabilité sans faute des gestionnaires ou propriétaires.

– Le CT13 remercie aussi tous ceux qui se sont mobilisés pour la défense de la pratique de l’escalade dans le massif des Calanques (individuels, associatifs et professionnels)

– Mais la menace d’une interdiction pèse toujours sur une grande partie de ce massif ; en effet, poussés par leurs juristes, les grands propriétaires peuvent s’entendre pour autoriser l’escalade uniquement sur des sites sportifs entretenus (contrats ou conventions d’entretien), cela ne représenterait au mieux que 10 à 15% de notre patrimoine d’escalade actuel, ce qui serait inacceptable pour le milieu de l’escalade !

Jean Claude Grand
Président du CT13 FFME

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